La vendetta qui fait suite à la fermeture de Megaupload par la justice américaine
s'est poursuivie dans la soirée de dimanche. Anonymous revendique le
piratage du site de Vivendi, dont la page d'accueil a pendant quelques
minutes affiché le logo du mouvement. Il affirme également être à
l'origine d'une page Web recensant une bonne partie du catalogue Sony
Music sous forme de liens de téléchargement.
Depuis jeudi soir, les sites Web de certaines institutions américaines,
ainsi que des grandes sociétés de l'univers de la musique ou du cinéma, font l'objet d'actions revendiquées par le mouvement Anonymous. Dimanche soir, celui-ci s'est offert une prise de choix : le site de Vivendi (maison mère de la major Universal) avec, cette fois, une attaque plus sophistiquée que le simple déni de service.
Pendant quelques minutes, la page d'accueil du site vivendi.com a en
effet affiché le logo d'Anonymous, souligné par sa désormais fameuse
maxime : « We are Anonymous, we are legion, we do not forgive, expect us ».
Figurait également sur la page un message, rédigé en français et
comportant quelques jolies fautes d'orthographe, accusant Vivendi « d'acte de censure et de haute trahison envers l'esprit d'Internet », ainsi que de « pression antidémocratique auprès des gouvernement » par le biais du lobbying.
Les équipes responsables du site ont rapidement repris le contrôle, comme en témoigne le message « Notre site est actuellement en maintenance. Merci de votre comprehension », apparu aux alentours de 23h30.
Le catalogue de Sony en ligne
Depuis dimanche soir circule par ailleurs sur les réseaux sociaux une
page Web, là encore associée par Anonymous, sur laquelle on trouve une
liste d'artistes et d'albums produits par Sony Music, avec à chaque fois
un lien BitTorrent ou direct download permettant d'accéder à la
ressource concernée. Certains y ont vu le résultat d'un piratage des
serveurs de Sony, grâce auquel des pirates auraient réussi à placer la
majeure partie de son catalogue sur le fameux réseau P2P. Après
vérification, il apparaît en fait que la liste est une compilation de
liens dont certains existent depuis déjà plusieurs semaines, voire
plusieurs mois. La page en question (voir capture ci-dessous) pourrait
donc n'être qu'un simple pied de nez adressé à la maison de disque. Une
façon de lui rappeler que ce qui n'est plus disponible sur les serveurs
de Megaupload reste tout à fait accessible en ligne.
Quoi qu'il advienne du P2P, la fermeture de Megaupload ne sera vraisemblablement pas sans conséquence sur l'univers du direct download. Plusieurs de ses concurrents, tels que Filesonic, Fileserve ou VideoBB viennent en effet de réduire la portée de leurs services, vraisemblablement de façon préventive.
Aukoma©
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